Architecture du soin : Microcosmes et Mise en contexte
- Oriane
- 19 sept. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 nov. 2018
Le centre de médecine sportive : un programme à articuler et à (re)composer

L'architecture du soin, sous les projecteurs en Belgique depuis quelques années, s’inscrit au cœur de questions sociétales actuelles. Au-delà du phénomène bien connu du vieillissement de la population, la densité croissante dans certaines régions urbanisées d'Europe amène les pouvoirs publics à désormais aménager l'espace, à la fois physiquement et socialement, pour que de nouveaux lieux de soin puissent s'y implanter. Jusqu'ici souvent écartés de la ville et de la collectivité, rejetés au rang d'infrastructures, ces lieux ont longtemps échappé à l'attention des architectes.
Pourtant, ils concernent aujourd'hui une large population : non seulement les personnes âgées et/ou dépendantes, mais aussi les jeunes familles nécessitant des soins de proximité pour leurs enfants ou encore des personnes nécessitant temporairement un accompagnement médical, tout en restant à proximité de leur cadre quotidien.
Le but de ce projet était, partant du principe que les besoins en soins vont s'accroître dans les années à venir, de tenter de rendre le soin «invisible», en le traitant non pas comme une exception, exclue de la ville, mais comme une entité totalement intégrée à la société et à l'urbanité. Un travail à différentes échelles est nécessaire : la proximité entre les personnes et les services que propose la ville doit être optimisée, les lieux de soins doivent être pensés à l'échelle de la planification et à la fois proposer et bénéficier d'un réseau d'espaces publics appropriables par tous, et enfin, répondre au besoin de domesticité et d’intimité des personnes fragilisées. Parmi ces personnes, une population fait de moins en moins figure d'exception : les sportif-ve-s, occasionnel-le-s, amateur-e-s ou professionel-le-s. La généralisation des pratiques sportives et la reconnaissance du bien-être physique comme valeur sociale collective entraîne en effet avec elle une série de soins spécialisés, temporaires et de proximité.
Enoncé :
Le centre de médecine sportive s'implantera sur un site vert de la commune de Ganshoren. Le choix du site n’est évidemment pas anodin : insularité naturelle, proximité d’équipements sportifs nombreux, accessibilité aisée. Le choix du site est également lié à la volonté de s'éloigner de la ville historique européenne compacte pour ouvrir une réflexion sur la péri-urbanité,
« Cette nouvelle forme de ville, tout à fait différente et qui se diffuse dans le monde entier : le "paysage urbanisé" ou la "ville paysagée" »
Le programme repris dans ce projet est un programme tel qu’un maître de l’ouvrage pourrait le transmettre. A ce stade, il se limite à un inventaire de mots qui évoquent des fonctions, assortis de mesures qui évaluent de manière approximative les surfaces nécessaires.
La suite projet constituait en l'exploration du programme du centre de soins dans son contexte spatial, en tentant d'objectiver les espaces, en prêtant une attention particulière aux articulations, aux interfaces entre intérieur et extérieur, à l'intimité et l'hospitalité, aux questions de seuil et de filtre.
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